La respiration au-delà d’être un moyen pour le corps d’éliminer, nous sert de baromètre de notre état intérieur.
Lorsque nous sommes en colère, cette émotion déteint sur notre souffle et vice versa, lorsque nous sommes heureux et calmes, notre respiration est plus harmonieuse et tranquille. Si nous sommes déprimés, notre souffle est souvent lent et superficiel...
De la même manière que nos émotions impactent notre respiration, les émotions des gens autour de nous, influencent aussi notre souffle. Si vous rentrez dans une salle dans laquelle ont eu lieu des disputes, l’atmosphère de cette pièce pourrait influencer votre état intérieur et donc votre respiration.
Le rythme du souffle a une influence sur notre état intérieur et notre état intérieur a une influence sur le rythme de notre souffle...
Les pratiques de respiration comme socle
Les pranayamas ou pratiques de respiration sont une voie royale pour retrouver la place de l’observateur. Ils nous permettent de réguler notre souffle afin d'être moins influencés par nos émotions (ou celles des autres) et de simplement les laisser nous traverser.
Le yoga nous donne de plus amples informations sur les secrets de notre souffle… nos narines sont liées chacune à un hémisphère du cerveau, la narine droite avec le cerveau gauche et la narine gauche avec le cerveau droit. On appelle la narine droite Suryanadi car elle est liée au soleil et la gauche Chandranadi car elle est liée à la lune.
Les nadis sont les canaux énergétiques en Sanskrit, on relie certaines activités aux nadis de chaque narine… imaginez en savoir plus sur votre digestion, le bon moment pour manger ou pour boire, juste au travers de votre souffle !
Krishna dans la Bhagavad Gita nous donne accès à ces secrets qui se cachent dans nos narines…
Il nous dit notamment que lorsque la narine droite fonctionne - puisqu’elle est liée à Surya, au soleil - notre métabolisme, notre capacité à assimiler la nourriture mais aussi les informations, la connaissance … est supérieure. La narine droite est liée au cerveau gauche, à la conscience alerte, au raisonnement, à la logique.
À l’inverse si c’est la narine gauche qui fonctionne le plus à ce moment-là, il est possible que nous n’absorbions pas correctement, il est davantage possible de tomber malade aussi… la narine gauche est liée au cerveau droit, aux émotions, à l'intuition…
Krishna nous conseille donc de manger quand la narine droite est active, de boire quand la gauche est active.
De la même manière lorsque la narine droite est plus active, l’élimination est meilleure, si c’est la gauche, l’élimination aura des chances d’être incomplète et vous devrez y retourner peu de temps après...
D'ailleurs on conseille en ayurveda de dormir sur le côté gauche, car votre narine droite sera plus active naturellement et votre sommeil sera plus profond.
Nos narines ne fonctionnent que très rarement en même temps, soit la gauche soit la droite prend le dessus, et c’est aussi lié aux rythmes du soleil et de la lune, du jour et de la nuit, nous ne sommes pas séparés du cosmos et de l’influence des planètes, de notre environnement, nous faisons partie de la nature.
Et lorsque les deux narines fonctionnent en même temps, c’est un bon moment pour méditer.
Les yogis, connaissant le pouvoir qui siège dans nos narines, ont aussi saisi la possibilité de changer le souffle dans les narines, par exemple en utilisant ce que l’on appelle un yogadanda, qu’il plaçaient sous l’aisselle, cet outil est destiné à changer le mouvement du souffle de la narine dominante à l’autre. Si vous n’avez pas de yogadanda… (je comprends...) la version moderne est de mettre un coussin sous l’aisselle opposée. Par exemple un coussin sous l’aisselle gauche si vous voulez que la narine droite fonctionne.
Cette science des nadis inspirée par Krishna dans la Bhagavad Gita nous donne accès à une multitude d’autres avenues de découvertes intérieures, elle témoigne du lien entre micro et macro, entre notre environnement et notre souffle, entre notre digestion et les planètes… et de notre capacité inée à retrouver l’harmonie dans cette danse cosmique.
Nous sommes faits de la nature et la nature est composée de tempêtes, d’ouragans, de volcans… tout comme en nous. Et ces phénomènes extérieurs ou intérieurs peuvent avoir un impact sur tout notre système. Pourtant il existe un espace dénué de ces influences, et il se situe au cœur du Soi. Cet espace n’est pas tinté, il est immuable, et nous y ancrer est un gage d’équilibre prolongé.
Ainsi c’est nous qui influençons notre environnement, pas le petit nous mais le grand Nous. Celui qui est relié au tout...
Bien sûr, ce serait inutile de connaître cette science sans méditer, sans étude de soi…
Vous pourriez mettre votre main sous les narines et voir la différence… mais Krishna nous invite à aller plus loin que ça, instiller cette connaissance ouvre la porte à une meilleure connaissance de soi.
Ps :Pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans la pratique des pranayamas, le Sudarshan Kriya est une pratique rythmique puissante qui permet aussi un nettoyage profond, vous trouverez plus d'infos ici. Ces pratiques comme nombreux pranayama ne s'apprennent pas sans supervision, une initiation est nécessaire, vous pouvez les apprendre auprès d'un professeur de l'Art de Vivre, partout dans le monde.
Another day, just breathe... just believe, just breathe... 😮💨✨😊
Belle pratique les amis !
Sources : Commentaires de la Bhagavad Gita par Sri Sri Ravi Shankar
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